- Gilky en
aperçut deux, près du rivage,
qui se livraient une lutte acharnée faisant jaillir
l’eau en gerbes
étincelantes le
plus petit succomba
bientôt et le vainqueur se mit immédiatement
à le dévorer. Mais la terre
s’éloignait et la petite comète
dut renoncer à les contempler plus
longuement ; elle ne le fit pas sans regret, car elle venait
d’entrevoir
un autre reptile nageur qui se dirigeait vers le lieu de la
lutte : un Mososaure, qui ne mesurait pas
moins de quinze mètres de long ! Elle se
promit de l’étudier plus longuement à
son prochain retour, et elle regarda
vivement les iles, essayant de voir le plus possible avant de
s’éloigner pour
quelques siècles.
Au bord
d’un rivage, perché sur une pierre
aux arêtes vives – l’érosion
ne l’ayant pas encore effritée – se
tenait un
étrange animal. Il avait des ailes et pourtant, ce
n’était pas un oiseau.
C’était encore un reptile, le Ptérodactyle,
sorte de grosse chauve-souris. Le cinquième doigt de la
patte
antérieure était
démesurément
allongé et servait de carcasse à une membrane
dont l’autre côté était
fixé au
corps.
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Non
loin de
là, et presque dans la même
position, Gilky put observer un autre reptile semblable : le
Rhamphorhynque
qui possédait également des ailes membraneuses et
un bec orné de dents, mais,
en plus, une longue queue qu’il agitait continuellement.
Enfin,
la
petite Comète vit encore des
Reptiles sur la terre ferme et les marais. Ceux-là
méritaient bien le
qualificatif de géants.
À l’orée
d’un petit-bois, se dressait un Iguanodon.
C’était un énorme animal,
possédant une tête assez volumineuse, un
gros corps et une longue et puissante queue ; ses pattes
antérieures
étaient minuscules par rapport aux pattes
postérieures. Il mesurait 10 mètres
de long, et la queue seule avait déjà 5
mètres. Il se tenait dans une position
presque verticale, sur ses pattes antérieures et sa queue,
comme font les
Kangourous; ainsi dressé, il avait 5 mètres de
haut.
Il
retomba
bientôt sur ses quatre pattes,
se retourna lourdement et se mit à brouter tranquillement.
C’était en effet un
paisible herbivore, malgré son air redoutable.
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Sur la même île, Gilky vit un autre
monstre, encore plus grand. Mais si l’Iguanodon avait
l’air redoutable celui-ci
avait l’air stupide. C’était du moins
l’avis de la petite Comète. Ce monstre
était un Brontosaure,
de 16 mètres de long, tout en cou et en queue,
pourrait-on dire ; la tête paraissait toute petite
par rapport au cou.
Contrairement à l’Iguanodon, il avait les quatre
pattes à peu près égales.
Gilky ne le trouva pas très redoutable, mais elle ne
s’attarda pas à chercher
si ce jugement était ou non justifié, car, sur
une île voisine que la terre, en
tournant sur elle-même, lui présentait maintenant,
elle distingua un animal
semblable au Brontosaure qu’elle venait
d’observer, mais, regardant plus
attentivement, elle s’aperçut qu’il
avait la queue encore plus longue, le cou
encore plus allongé, la tête encore plus petite,
l’air encore plus bête.
C’était un Diplodocus,
énorme animal de plus de 26 mètres de long,
pesant plus de 20 tonnes ! Celui-ci, dressé au bord
de l’île regardait
fixement la mer, la tête tournée par
côté, comme font les poules.
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