La ramure en
forme de flamme de ce
ruminant rappelait la magnifique chevelure de la coquette petite
comète … De là,
cette sympathie soudaine …
Gilky
redevint sérieuse en surprenant un
animal semblable : un renne, mais sa
ramure semblait minuscule à
côté de celle du Cervus.
Mais il
n’y avait pas que de paisibles
herbivores. La petite comète aperçut de
féroces Ours des Cavernes et de
sanguinaires lions des cavernes, suivis de leurs
cohortes glapissantes
de hyènes des cavernes.
Gilky
découvrait, sans s’y arrêter, de
nombreux animaux qui ne possédaient aucun point assez
remarquable pour faire
l’objet d’une observation
détaillée : des loups, des renards, des
sangliers, des ânes,
des chevaux, des aurochs, et
d’innombrables oiseaux, dont quelques-uns
très grands, comme l’Aepyorus; des multitudes
d’insectes et des papillons
beaucoup plus grands et plus vivement colorés que ceux
qu’elle avait vus
à son dernier voyage.
Mais ce qui
surprit Gilky, ce fut
l’abondance et surtout la variété des singes.
Elle se
souvenait très bien avoir observé,
la dernière fois, ces agiles animaux qui volaient presque
d’arbre en arbre à
l’aide de leurs quatre mains et de leur queue. Ils
s’étaient bien multipliés
depuis lors, et maintenant ceux qui voltigeaient dans les arbres
étaient en
minorité.
Certains
marchaient sur le sol à l’aide de
leurs quatre mains, mais d’autres se tenaient debout et se
dressaient comme le
faisait autrefois l’Iguanodon.